La fin de l'épisode 11.

"Le Démon dans le Soleil Noir" (en VO) / Kuroi taiyô no naka no akuma!!

黒い太陽 の なか の 悪魔!!

VF : "Le jour où le soleil s'arrêta"


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L'épisode 11 a été diffusé pour la 1ère fois le 14 décembre 1975 au Japon.

Il fait partie des épisodes-clé, puisqu'on y apprend que Goldorak possède un moteur à photons (énergie propre).

Son titre japonais comporte une figure de style subtile : "Soleil Noir" est un oxymore, une "ingénieuse alliance de mots a priori contradictoires" qui évoque le Contraste fourni par 2 opposés et nous avons dans la série d'autres exemples d'oxymores.

Les autres raisons pour lesquelles nous apprécions beaucoup cet épisode tiennent à la belle démonstration de la force du lien qui unit Alcor et Actarus et à la mise en valeur réussie de ce qui distingue, en gros, l'Orgueil de la Sagesse (le fameux Contraste?) ; ce sont en gros les suivantes :

🌗 Alcor prend le risque énorme de désintégrer son OVT dans l'ionosphère en partant secourir coûte que coûte son ami immobilisé et dont les armes sont inopérantes tant qu'il se trouve dans le cône d'ombre lunaire.

🌗 Alcor met tout en œuvre pour redonner son énergie à Goldorak et sauver son pilote : après avoir tenté vainement de le faire sortir de l'ombre, il parvient à faire la démarche inverse en réfléchissant la lumière, lui fournissant alors l'énergie nécessaire pour se dégager.

🌗 Actarus repart à l'assaut du vaisseau-mère d'Hydargos contre l'avis d'Alcor qui oublie son impulsivité habituelle pour faire preuve de sagesse. Alcor tente même de s'interposer pour empêcher son ami de se mettre en danger alors qu'il n'aspire qu'à éliminer Hydargos, ignorant tout bonnement Alcor, comme Hydargos l'avait fait.

🌗 L'excès d'orgueil d'Actarus (son "démon" à lui - d'ailleurs Alcor lui dit "Ne tente pas le Diable") est interrompu par une douleur aigüe au bras droit ; elle sert de véritable "rappel à l'ordre" (la VO ne dit pas du tout qu'il a le bras cassé, au contraire de la VF) : Actarus a fait une promesse à Alcor, un peu avant, avec son "Je te revaudrai ça" et ce signe lui rappelle à temps cette promesse, qu'il exécute enfin.

Le rapport entre le bras droit d'Actarus et la Mémoire ne nous sera vraiment révélé qu'à l'épisode 30 mais nous avons ici un indice.

Sans oublier la démonstration de la véracité du dicton "On a toujours besoin d'un plus petit que soi" et la "claque" que se prend Hydargos par Minas pour son excès d'orgueil à lui !


Très bel épisode donc, tant au plan du scénario (FUJIKAWA Keisuke) que de la direction de l'Animation (KOMATSUBARA Kazuo), de la direction technique (KATSUMATA Tomoharu) et de la direction artistique (TSUJI Tadanao). Certains des plus grands réunis ici, donc… 😉


Nous trouvons qu'ils méritent bien que nous aussi fassions sortir Goldorak de l'Ombre. Si nous n'y parvenons pas, nous lui enverrons de la Lumière ! ☀️

La fin de l'épisode 12.

"La fillette qui traversa le pont de l'Arc-en-ciel" (en VO) /

Niji no hashi o wataru shôjo

虹の橋を渡る少女

VF : "Du sang sur la neige"


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Cet épisode a été diffusé pour la 1ère fois le 21 décembre 1975 au Japon et a reçu l'un des meilleurs taux d'audience de la série (26%) !🎂🍾🥢

Il est conçu et réalisé sous forme de Conte de Noël, plus précisément sous forme d'adaptation du conte d'Andersen "La petite fille aux allumettes".

Sa fin fait encore débat entre passionnés, mais une chose est sûre : sauf preuve du contraire, les artistes de Tôei qui ont adapté des contes étrangers (comme la Petite Sirène la même année 1975) n'ont jamais trahi ces contes, surtout pas leur fin !

La petite Miyuki sort apparemment vivante de son opération de la dernière chance : le téléspectateur l'observe clouée (et malheureuse) dans un fauteuil roulant, dans un contexte qui est celui du "monde des vivants". Il l'observe ensuite, dans une continuité parfaite, 1) être installée par Alcor sur un traineau un peu surréaliste qu'il pilote, déguisé en Père Noël, puis 2) s'acheminer, cette fois debout sur ses jambes (et heureuse car elle vit son rêve), vers une sorte de "bateau céleste en or" assez irréel (on reconnaît Goldorak) et son Prince des Etoiles, en parcourant un "pont Arc-en-ciel". Ce type de pont, comme d'autres éléments de Grendizer, se retrouve entre autres dans la mythologie nordique (plus d'informations ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bifröst). Hans Ch. Andersen est un romancier nordique par ailleurs 😉

Les lumières féériques qui apparaissent au milieu de cette scène sont les mêmes que celles qui accompagnent les visions de la fillette (proche de la mort) lorsqu'elle craque ses allumettes dans la montagne avant d'être ramenée par Actarus au Centre. Les musiques et sons qui accompagnent la scène sont mélancoliques et comportent des tintements de cloches. Il ne s'agit pas à proprement parler d'une ambiance joyeuse (où Rigel aurait pu entonner "Vive le vent" ou quelque chose de ce genre !) ; ne s'agit-il pas de l'ambiance de la fin du Conte d'Andersen ?!

Si la petite fille a simplement franchi avec courage, grâce à la présence soutenante du "passeur" à qui elle a bien voulu faire confiance, la frontière qui sépare le monde des vivants de celui des morts (quittant un univers de souffrance pour un univers de paix), quelle est donc la flamme qui a fait brûler sa "dernière allumette" au moment de franchir le Pont de l'Arc-en-Ciel ? 🔥 Pourquoi une telle scène ne résumerait-elle pas le génie créatif d'artistes japonais parvenus à faire passer le jeune téléspectateur, avec beaucoup d'adresse et de douceur, d'un monde à l'autre, sans qu'il s'en aperçoive et donc sans qu'il en souffre ?

Nous préférons conclure par des questions car chacun reste libre de croire ou ne pas croire que l'enfant est restée vivante. Notre enfant intérieur n'a pas envie d'une mort de plus, néanmoins, nous sommes des adultes aujourd'hui…

Et nous savons aussi que deux des plus grands noms de l'animation japonaise sont aux "commandes" de cet épisode : UEHARA Shôzô (scénario) et ITÔ Iwamitsu (direction artistique).

Question subsidiaire : qui se souvient du roman (Michel Bataille, 1967) et du film franco italien 😉 "L"Arbre de Noël" (1969) ? On ne peut pas dire qu'il se termine dans la joie et l'allégresse… L'épisode 12 de Grendizer rend tout de même moins triste, non ?!

L'épisode 15 : "Lettre à ma mère qui est si loin" (VO) /

Harukanaru haha heno tegami

遥かなる母への手紙

VF : "Akéreb-la-Rouge"


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Cet épisode, diffusé pour la première fois au Japon le 11 janvier 1976, a pour "héros du jour" le Commandant Eudix/Commander Yara, un sismologue pacifique contraint, via chantage affectif, menaces et lavage de cerveau, de coopérer avec l'empire de Véga. Il est d'ailleurs le seul officier véghien de la série, ne souhaitant pas combattre Actarus, ni causer la perte de vies humaines, à vouloir empêcher la réalisation du plan prévu.

💀L'épisode donne une bonne place à des flash-back (par images fixes) qui, comme pour la tragédie d'Euphor (#2, 25, 30 notamment), nous rappellent ce qu'il pourrait advenir de la Terre si elle restait sans défense. Il fait aussi référence sans équivoque à l'univers concentrationnaire de la guerre (bagne, torture...).

🔵🔴 Ici encore le Dualisme déjà évoqué avec l'épisode 11 est exprimé sous une autre forme : par le biais du contraste (VO) entre Blue/Red et Angel/Ghost, 2 facettes d'une même planète autrefois paisible et transformée en enfer.

La VF conserve ce contraste, entre Ange (référence au Paradis) et Akéreb (ou Achérèbe ?) qui peut venir de Achéron (fleuve menant aux Enfers dans la mythologie grecque) et Erèbe (divinité grecque personnifiant les Enfers) et entre les qualificatifs Blond et Rouge-sanglante. La VF donne aussi le nom d'Akéreb-la-rouge à l'épisode, nous détournant peut-être ainsi du sens profond de la fin.

L'épisode met en valeur la notion de Confiance en la parole donnée et de respect de cette parole : confiance trahie par Lady Gandal/Minas et Blacky/Hydargos, accordée par Yara/Eudix à Duke/Actarus et réciproquement ; la sincérité de l'engagement des deux hommes étant soulignée par les larmes de chacun...

Il met aussi l'accent sur la relation entre Eudix/Yara et sa mère.

Eudix/Yara aurait peut-être pu rester en vie mais il préfère apparemment mettre fin à ses jours dès qu'il a recouvré ses esprits (grâce à son amour pour sa mère? L'épisode suivant #16 évoquera la puissance de l'Amour, de façon explicite), lui qui n'a au final plus rien à perdre. Juste avant que les restes de son appareil n'explosent, il tire une flèche de ce dernier avec son arbalète en ayant sa dernière pensée pour sa mère (non pour Actarus comme le laisse penser la VF):

Yara expédie, d'une manière poétique et poignante, sa "lettre à sa chère mère"... Ici encore, une "étoile" scintille et donc "parle", pour conclure l'épisode : l'éclat furtif de la flèche aux confins du ciel du soir nous laisse avec un message d'Amour et une lueur d'espoir (voir aussi épisode 68 à suivre).

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Nous n'avons pas d'indice précis quant à l'origine du nom イアラ (Yara ou Yala).

Une partie de l'intrigue concerne le Mont Tsurugi 剣山 (Mont Géode en VF), lieu sacré du Japon : https://www.kanpai.fr/shikoku/mont-tsurugi

L'épisode 25 :

Fleur de l'Amour qui brille dans le ciel (VO)

大空に輝く愛の花

VF : "Les amoureux d'Euphor"


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Le personnage du jour, Naiida Baron/Aphélie, a été dessiné par HIMENO Michi pour l'occasion. Il est, avec celui de Rubina/Végalia, conçu pour développer/complexifier, dans la série, la romance tragique qui sert de fil rouge à l'intrigue du film-test "Uchû Enban Daisensô/La grande bataille des soucoupes de l'espace".

Séduisant personnage féminin originaire, comme Daisuke/Actarus, de la planète Fried/Euphor ravagée, elle revient pour ainsi dire d'outre-tombe et est habilement laissée pour fuyarde sur Terre, tristement manipulée par Véga. Restée amoureuse de celui avec qui on apprend qu'elle a grandi, programmée pour le tuer sans éveiller ses soupçons mais échouant dans une 1ère tentative (cf la puissance de l'Amour évoqué explicitement dans #16), elle va jusqu'à le neutraliser ensuite par la seule force de paroles accusatrices qui pénètrent l'âme de Daisuke et réveillent chez lui un traumatisme psychique invalidant et destructeur; l'emprise de ses sentiments amoureux fait place à celle du dégoût de soi et de la vie.

Retrouvant ses esprits, Naiida se sacrifie au final, demeurant ainsi "une belle histoire appartenant au passé" tout en encourageant l'amour de sa vie à poursuivre vaillamment son combat, puisqu'elle a compris que tout reposait sur lui.

Cherchant d'abord à utiliser un poignard pour abréger la vie de Daisuke/Actarus, poignard qui termine au fond de l'eau par amour, cette créature frêle et tragique aux longs cheveux pourrait bien, dans une "autre vie", avoir été une naïade tout droit sortie d'un conte d'Andersen (nous avons aussi vu précédemment que l'épisode 12 est inspiré d'un tel conte)... Ce personnage est en tous cas directement inspiré de celui du manga de ÔTA Gosaku: c'est en effet 1 chapitre de son manga Grendizer qui a été transposé en animation pour donner l'épisode 25 et c'est, semble-t-il, pour ce qui concerne la série, le seul cas d'adaptation dans ce sens manga>>série.

Naiida/Aphélie a aimé Duke/le prince d'Euphor, sur Fried/Euphor et sur Terre. Cela fut-il réciproque du temps de la prospérité de leur planète natale ? L'intéressé, chez qui l'Amour est un sujet particulier, ne semble pas répondre à la question, du moins pas directement, alors que les flashbacks se contentent de nous montrer 2 êtres très proches l'un de l'autre. Ce qui nous est d'abord montré après les retrouvailles "lumineuses" est un assombrissement rapide de Daisuke qui fait même mal à Naiida... C'est un autre trouble que l'amour qui fait perdre ainsi pied. L'emportement et l'emprise sous plusieurs formes tiennent une bonne place dans cet épisode.

Kôji/Alcor semble ne pas douter un instant que son ami aime Naiida, qui représente pour lui - comme d'autres personnages de l'histoire - un Passé bienfaisant et rassurant qui "l'attire" sans cesse à lui; elle est aussi dévastée que lui et ce genre de semblables s'attirent immanquablement...

Que cet épisode 25 soit par ailleurs le seul de la série qui nous montre le héros rayonnant de bonheur au contact de son amie, et accomplir des choses que jamais on ne le voit accomplir dans d'autres épisodes, n'est pas anodin. Il fait ce que fait n'importe quel adulte emporté par un élan de joie qui a la saveur d'une jeunesse préservée et heureuse : rouler dans l'herbe, faire la course et crier dans la montagne pour entendre l'écho là où d'autres lanceraient un caillou plat dans l'eau pour faire des ricochets... ou chanteraient à tue-tête un générique de Goldorak en revoyant la série ! 😉

Mais que se serait-il passé si Naiida avait pris la décision de rester sur Terre une fois soignée ?! Son sacrifice semble déterminant pour la suite de l'histoire; si l'Amour réunit clairement les 2 extraterrestres, son incarnation est décrétée impossible sur Terre par des forces qui les dépassent.

Cet épisode nous confirme aussi les sentiments de Hikaru/Vénusia pour Daisuke/Actarus : la découverte et la compréhension de ses sentiments et de sa souffrance psychique sont une nouvelle étape de son évolution, qui se poursuivra avec #27, #30 et #37 notamment. Elle aussi devient progressivement "un autre individu". Il introduit néanmoins ce qui, à l'épisode #27, devient une incohérence de scénario : Hikaru/Vénusia connaît l'identité réelle de Daisuke/Actarus depuis #23 (on suppose que le Pr Umon est au courant de cette révélation), mais Kôji n'est pas censé savoir avant #27 que Hikaru sait. Or cet épisode #25 semble ne pas en tenir compte.

Enfin, cet épisode #25 est le seul (si l'on exclut #60/Les rats) dans lequel Grendizer/Goldorak ne combat pas - le combat est 100% intérieur ici - et le seul qui nous montre les conséquences dramatiques du stress post-traumatique de Duke/Actarus, brutalement réveillé par Naiida/Aphélie sous l'emprise de Véga. Il est bouleversant et constitue une sorte de tournant, parfait pour l'arrivée du Printemps et faire écho à la floraison de la primevère de l'épisode #22, celle qui symbolise la Résilience.

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L'épisode 27 :

Contre-attaque féroce, Grendizer!(VO)

猛反撃! グレンダイザー

VF : "Vaincre ou périr"


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L'épisode précédent avait laissé Hikaru/Vénusia en bien mauvaise posture : un tir radioactif de navette à ses pieds, lors de la dernière attaque du ranch, la condamnait. Seul un don de sang de type O pouvait la sauver. Dans cet épisode 27, Daisuke/Actarus se propose pour ce don que les autres personnes présentes ne peuvent pas faire (groupes ou âges incompatibles). Après un temps d'hésitation de Umon/Procyon, ce don est réalisé et porte ses fruits : non seulement il sauve Hikaru mais il lui permet de se rétablir à vitesse grand V, de se sentir "mieux qu'avant" et plus encore : il lui permet, par des coups de pieds et poings bien placés, de neutraliser les soldats qui occupent alors le Centre, pour pouvoir faire basculer ensuite la situation en faveur de ses amis.

De là à dire que le sang de Duke Fried a des vertus "quasi-magiques-qui-transforment", il n'y a qu'un pas... que la version française (VF) franchit pour faire de Vénusia une désormais "Wonderwoman", comme l'exprimera à demi-mots Rigel dans #39 au moins. Toutefois, rien dans la version originale (VO) ne va jusque-là et ce que l'on peut dire de raisonnable est que :

➡️ Le sang de Duke est compatible avec le sang terrien. Il a des propriétés équivalentes au sang du groupe O (celui dont avait besoin Hikaru). On peut risquer la comparaison avec le "donneur universel" car ce statut semble cohérent avec celui de héros. Néanmoins, n'attribuons pas à Duke le "syndrome du Sauveur", qui est bien autre chose que ce que Danbei évoque en comparant Daisuke à un "Dieu Sauveur". Voir ici l'importance des groupes sanguins chez les japonais : https://www.kanpai.fr/societe.../groupe-sanguin-japonais

➡️ Ce sang possède, au mieux, des propriétés dopantes, comme le serait un sang terrien contenant de l'E.P.O. (érythropoïétine). Rien ne permet de dire que ces propriétés, si elles existent (rien ne le dit), perdurent au-delà de cet épisode #27 (ce qui n'empêche pas de douter ou de se fabriquer une croyance comme on le fait dans le cas d'autres épisodes). Ses propriétés permettent le rétablissement rapide d'Hikaru et lui donnent une "tonicité accrue" dans cet épisode.

➡️ On peut observer que Hikaru se retrouve dans une position très particulière: elle est ici la seule à pouvoir agir (ses amis sont tous neutralisés au moment où elle se rétablit). Pas le choix : elle doit se dépasser ou tout le monde meurt. Elle a alors une vision claire de ce qu'elle doit faire, n'hésite pas... et frappe vite et bien, là où elle peut. Le don de sang de Daisuke a contribué à augmenter sa confiance en elle-même et son tonus mais il ne remplace pas cette évolution personnelle qu'est le gain de Confiance en soi. Hikaru vit-là une expérience car elle est confrontée à plus "grand" qu'elle... Mettre ses performances sur le compte du seul sang de son ami ne serait-il pas réduire, en le détournant, le propos des thèmes majeurs de la série que sont l'Expérience mais aussi le Dépassement de soi et l'Amour ?

Une bonne illustration de ce propos se retrouve au moment du Concours de gymnastique (#39) : en quoi la performance d'Hikaru serait-elle autre chose qu'une volonté très affirmée de faire comprendre à Daisuke qu'elle aussi a maintenant sa place dans la Patrouille que forment lui-même et Kôji ? A ce stade, elle a acquis encore davantage d'assurance et de maîtrise d'elle-même en pilotant l'Alcorak durant deux nouvelles situations désespérées où elle se trouvait à nouveau seule à pouvoir agir (#37 et #38)... Sa volonté et sa détermination à combattre aux côtés des 2 garçons pouvaient-elles s'exprimer autrement ?

Le don de sang de Duke/Actarus n'est-il pas d'abord un acte d'Amour ? Un Amour qui ne relève pas de la "consommation d'un bien" mais au contraire du DON DE SOI à l'Autre, assorti de liberté et de compassion ? Ce Don de soi n'est-il pas présenté sous plusieurs formes dans la série (le don de sang n'étant que l'une de ses facettes) ?

D'ici là : à votre santé et bons dons de sang si vous en faites !